2023-04-20 15:30:00
COMMUNIQUÉ DE PRESSE : Que demandons-nous, et pourquoi le demandons-nous ?
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Que l’Université prenne des mesures immédiates pour remédier au déclin de la qualité de l’éducation en :
- Réduisant le ratio d’étudiant·e·s par professeur·e·s pour permettre aux professeur·e·s de soutenir pleinement leurs étudiant·e·s dans leur processus d’apprentissage, en fournissant par exemple des retours plus efficaces sur leurs travaux, en étant disponibles pour rencontrer les étudiant·e·s en demande de soutien additionnel, etc.
- Réduisant le ratio d’étudiant·e·s par assistant·e·s à l’enseignement pour permettre aux assistant·e·s à l’enseignement de fournir aux étudiant·e·s une expérience d’apprentissage plus individualisée et de meilleure qualité.
- Relançant les groupes de discussion et en réduisant la taille des classes pour améliorer la qualité de l’expérience d’apprentissage au niveau du baccalauréat.
- Mettant fin à la fermeture des « petits » programmes et services (p. ex : le baccalauréat et la maîtrise de l’École de traduction et d’interprétation, le Centre d’aide à la rédaction des travaux universitaires et la maîtrise en études anciennes) qui affecte de façon disproportionnée les programmes francophones et les départements d’arts et de sciences sociales.
- Mettant fin à l’annulation des séminaires à effectif réduit qui regroupe des étudiant·e·s de différents départements pour des raisons d’efficacité. Cette aberration pédagogique n’est motivée que par des intérêts financiers et affecte disproportionnellement les programmes francophones et les « petits » départements, comme celui d’anthropologie, par exemple.
- Assurant un budget transparent qui met l’éducation avant le profit, car l’éducation postsecondaire est un SERVICE PUBLIC destiné à servir l’intérêt commun et doit donc être financée publiquement.
- Rouvrant le Centre d’aide à la rédaction des travaux universitaires (CARTU) et les services fournis par le Service d’appui au succès scolaire (SASS). L’élimination de ces services démontre le désintérêt de l’Université quant au succès de ses étudiant·e·s et a un impact important sur les étudiant·e·s internationaux·ales.
Que l’Université prenne des mesures immédiates pour lutter contre la pauvreté étudiante en :
- Augmentant les programmes de financement aux niveaux prépandémiques et les indexer au coût de la vie. La réussite de n’importe quel diplôme n’est possible que si les étudiant·e·s reçoivent un financement adéquat qui leur permet de se concentrer sur leurs études. L’augmentation du temps pris pour terminer un programme est un résultat direct du manque de financement.
- Égalisant les frais de scolarité pour les étudiant·e·s canadiens et internationaux·ales.
- Assurant un financement pour toutes et tous les étudiant·e·s diplômé·e·s pour atteindre le salaire minimum en Ontario (32 240 $ par année) et l’indexer à l’augmentation du coût de la vie. Cela implique des financements et des allocations qui couvrent les périodes de chômage.
- Mettant fin aux pratiques discriminatoires envers les étudiant·e·s internationaux·ales comme le refus du travail à distance et l’exigence d’un NAS qui vont à l’encontre des règles de l’assurance-emploi.
- Mettant fin aux actions de lobbying pour arrêter les gels des frais de scolarité et engager des actions de lobbying en faveur d’un financement accru des universités publiques par le gouvernement, de la radiation de la dette étudiante et de l’abolition totale des frais de scolarité.
- Développant un plan d’action pour mettre fin à la précarité du logement et à la pauvreté étudiante qui sont des conséquences du manque de financement, de l’augmentation des frais de scolarité, de la réduction des contrats de travail et de la faiblesse voire de l’absence de couverture médicale et dentaire.
Que l’Université prenne des mesures immédiates pour soutenir les travailleuses et travailleurs diplômé·e·s en :
- Indexant les salaires à l’inflation et au coût de la vie. La sécurité de l’emploi ne prévoit actuellement que 130 heures de travail par an, ce qui équivaut à 6 038,50 $ avant les impôts. Le seuil de pauvreté pour les villes de plus de 500 000 habitant·e·s est d’environ 25 000 $ par an.
- Augmentant le nombre d’heures de travail garanties (sécurité de l’emploi) pour égaler les autres universités et sortir les étudiant·e·s diplômé·e·s de la pauvreté.
- Assurant que les contrats d’assistanat à l’enseignement fournissent un nombre d’heures suffisant pour effectuer le travail demandé. Concrètement, il s’agit d’arrêter d’offrir des demi-contrats (de 65 heures) et de restaurer tous les contrats d’assistanats à 130 heures.
- Mettant fin au fractionnement des contrats, qui est une tactique pour ne pas payer des salaires entiers aux étudiant·e·s pour les heures travaillées. Le « fractionnement des contrats » consiste à créer deux contrats à partir d’un contrat d’assistanat afin que l’Université puisse payer les assistant·e·s à un taux réduit sur la moitié de leurs heures.
- Engageant des assistant·e·s à l’enseignement dans tous les cours pour améliorer l’éducation de premier cycle, fournir de l’expérience aux étudiant·e·s diplômé·e·s et soulager la surcharge des professeur·e·s. Cela implique aussi de mettre fin au remplacement des assistant·e·s à l’enseignement par des correcteurs·trices.
- Reconnaissant pleinement le TRAVAIL étudiant ! Les assistant·e·s à l’enseignement sont des travailleuses et travailleurs qualifié·e·s qui fournissent un service dont les compétences nécessaires prennent des années à être acquises.
- Reconnaissant la propriété intellectuelle des assistant·e·s à l’enseignement et à la recherche dont les contributions sont le pilier de la mission de recherche et d’enseignement de l’Université, mais pour lesquelles iels ne reçoivent pas ou peu de compensation ou de reconnaissance.
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